Votre idée de traverser l’océan conduit à vous demander que faire au Canada. Puisque le pays est vaste et que votre voyage est limité dans le temps, il vous faut déterminer quels endroits voir en priorité ou quelles villes découvrir plutôt que d’autres. Notre petit guide se destine plus particulièrement à mettre en lumière les lieux à privilégier et les choses à ne pas manquer d’accomplir. Vous verrez : on ne revient pas d’un voyage au Canada indemne et l’on rapporte toujours avec soi un petit bout de ce vaste territoire situé au nord de l’Amérique du Nord.
Conseils pour voyageurs avertis
Il n’y a pas réellement de meilleure saison pour venir au Canada, car tout dépend de vos préférences. Amateur de sports de glisse sur la neige, venez en hiver (mais prenez soin de bien vous couvrir). Disciples des fins d’étés, venez en septembre et en octobre, afin de profiter des paysages flamboyants agencés par les automnes canadiens. Et pour les nomades qui voyagent en tee-shirt, juin et juillet sont évidemment les mois à privilégier.
En première place pour décider que faire au Canada : arpenter les grandes villes
Pourquoi la première place ? Tout simplement parce que vous atterrirez sur une zone aéroportuaire située à proximité d’un vaste district urbain. Alors, autant en profiter pour découvrir la ville et ses environs immédiats.
Les cités francophones
Fondées par les premiers colons venus de France au dix-septième siècle, les cités de Montréal et de Québec sont ces deux villes qui luttent encore pour la conservation de leur langue maternelle. Le langage tel qu’il est toujours parlé au Québec donne une idée de la façon de parler des Français d’il y a quatre siècles.
Montréal
À Montréal, profitez de la promenade dans le parc du Mont-Royal pour admirer à son sommet la vue sur la ville et l’architecture polychrome des maisons qui y dominent. Baladez-vous le long du Saint-Laurent sur le Vieux-Port et découvrez le centre historique du vieux Montréal. Allez patiner en hiver sur les eaux glacées de l’étang du parc Lafontaine. L’été, rendez-vous au parc Garneau pour jouer à cache-cache avec les écureuils.
Québec
N’hésitez pas ensuite à louer une voiture pour aller jusqu’à Québec. Un petit trois heures de route (une bagatelle pour les Canadiens habitués aux grandes distances) et vous voilà dans la première cité fondée par Samuel de Champlain. En langue algonquine, le terme « kebec » signifie « passage étroit », en référence toponymique directe avec la description du lieu.
Réjouissez-vous de l’ambiance chaleureuse qui règne en ville, particulièrement dans le quartier du Petit-Champlain et sur la promenade de la Citadelle. Regardez les « traversiers » qui franchissent le fleuve pour relier les deux rives du Saint-Laurent. Et amusez-vous à escalader l’escalier Casse-Cou qui est le plus ancien de la ville.
D’autres grandes villes
De plus en plus anglophones à mesure que vous vous dirigez vers l’ouest, ces villes canadiennes vous raviront par leurs références architecturales au « Nouveau Monde » : grappes de gratte-ciel et larges avenues se croisant perpendiculairement rappellent les mégalopoles étasuniennes. Ne manquez pas la colline du Parlement ni la tour de la Paix à Ottawa.
À Toronto, si le vertige ne vous étreint pas le cœur, parcourez le plancher de verre transparent de la CN Tower qui vous permet de marcher au-dessus des trottoirs de la ville situés quelque 500 m plus bas. C’est à Calgary que vous pourrez vous essayer à la plus longue tyrolienne d’Amérique du Nord, tandis qu’à Vancouver, vous serez à même de louer des vélos pour sillonner le front de mer, long de plus de 20 km.
Mettez en seconde position quelques-uns des beaux endroits à visiter au Canada
Il existe une vie en dehors des villes et il n’est pas toujours nécessaire d’aller très loin pour admirer certains sites naturels qui valent toujours le détour, même s’ils sont galvaudés par le tourisme.
Hauteurs et dentelles
Les Canadiens francophones disent eux-mêmes de ne pas le comparer avec les Alpes, mais le Mont-Tremblant tient toutefois la dragée haute dans la liste des lieux à voir. À moins de 140 km au nord de Montréal, ce point culminant domine les Laurentides et vous offre son panel d’activités à pratiquer été comme hiver : golf miniature, luge estivale, ski et voile sur le lac. Plus au sud, vers la route du Niagara, l’archipel des Mille Îles vous invite à faire une croisière afin de caboter d’îlot en îlot. Rendez-vous par exemple à Gananoque pour embarquer vers ce parc national insulaire.
Souffle bleu et perles de pluie
Si vous avez projeté votre voyage au Canada entre mai et octobre, ne manquez pas de vous rendre à Tadoussac, au nord-est de Québec, afin de contempler le ballet des baleines venues s’y nourrir. Présentez-vous à l’embouchure du fjord de Saguenay et offrez-vous une croisière pour aller contempler de près ces pacifiques, quoiqu’imposants, mammifères marins. Autre lieu incontournable : les chutes du Niagara. À ne surtout pas omettre pour sa popularité légendaire et les vidéos que vous pourrez en rapporter. Vous pourrez les savourer par bateau, par ascenseur, depuis une terrasse ou encore par hélicoptère.
Troisième catégorie pour vous aider à déterminer que voir au Canada
Le Canada est divisé en provinces et territoires à peu près équivalents à ce que sont les États pour son voisin frontalier, les États-Unis. Chaque province possède sa propre capitale et son Premier ministre. L’ensemble est chapeauté par le gouvernement fédéral représentant une monarchie constitutionnelle. Si toutes les régions canadiennes sont belles, certaines tirent encore plus leur épingle du chapeau.
Gaspésie et Nouvelle-Écosse
Ces deux régions sont situées au sud-est de Québec et marquent comme une entrée sur le territoire canadien. Prenez la route 132 qui griffe son sillon panoramique sur le pourtour de la péninsule gaspésienne. Faites une halte à Percé, attendez la marée basse et marchez jusqu’au Rocher éponyme qui trace une arche calcaire au-dessus de la mer.
En Nouvelle-Écosse, découvrez un territoire préservé et ponctué de toponymes fleurant encore l’ancien continent : Halifax (sa capitale à visiter) et les hautes terres du Cap-Breton en portent encore les vestiges. Un conseil aux amoureux : il paraît que le lieu idéal pour effectuer une demande en mariage est le sommet de la falaise de ce cap. Il paraît !.
Au cœur du territoire du Yukon
Presque tout à l’ouest du continent nord-américain et frontalier de l’Alaska, le Yukon appartient à ces terres encore sauvages et peu visitées. Pour peu que vous appréciez la vie sauvage et les paysages magnifiques, mais rudes, c’est l’endroit idéal pour entrevoir ce que fut la vie des Premières Nations. Que vous randonniez sur les pistes du mont Logan, le plus haut sommet canadien ou que vous bordiez les ravines du canyon Miles, le Yukon vous réserve sa fraîcheur encore intacte, que viennent contrebalancer les sources thermales de Takhini Hot Springs et leurs eaux à 40 °C.
En quatrième place des endroits où aller au Canada : les parcs nationaux
Une autre bonne façon de goûter aux paysages canadiens est de vous rendre au sein de lieux naturels qui font l’objet d’une politique de préservation suivie sur le long terme. Accessibles à tout le monde, ils requièrent toutefois un strict respect de leurs règlements, y désobéir pouvant conduire à de sévères amendes (il vaut mieux le savoir).
Jouer aux pionniers dans les Rocheuses
À un peu plus de 100 km de Calgary, le parc national Banff vous offre un spectacle fabuleux, fait de sommets et de forêts se reflétant dans de limpides lacs aux surfaces comme lissées par le couteau d’un peintre. Les couleurs sont franches partout : ici le turquoise des eaux, là, le vert massif des arbres, plus haut les pentes glacées des à-pics et par-dessus, un ciel azuréen quand les nuées s’en sont allées. Y aller, ne serait-ce que pour le cadeau pictural que cette nature propose. Y randonner, pour le calme à peine trahi par le bruissement de la vie sauvage.
Encore les Rocheuses, mais plus au nord cette fois-ci
Encore plus loin de tout, presque à la frontière entre l’Alberta et la Colombie-Britannique, le parc de Jasper met d’abord à votre disposition ses chutes d’Athabasca dont les gorges sont accessibles en rafting.
Pour d’autres adeptes des sports un peu rock and roll, ce sera l’occasion de pratiquer le canyoning dans des eaux jamais vraiment tièdes (loin de là). Ceux qui préfèrent flâner plus sereinement sur l’eau pourront faire une croisière sur le lac Maligne. Enfin, n’hésitez pas à embarquer à bord de ces bus dotés d’énormes roues afin de parcourir le glacier sans vous fatiguer.
Un pont entre deux parcs
Si vous avez un peu de temps devant vous, ne manquez pas d’emprunter les Icefield Parkways qui forment comme une promenade longue de plus de 200 km entre Banff et Jasper. À pratiquer par étapes en vous arrêtant sur les belvédères et aires de parking, cette route vous donnera encore à voir de sublimes paysages naturels et protégés.
De la neige à discrétion
Autres incontournables pour qui s’envient au Canada, toutes les activités possibles à réaliser sur la poudreuse. Aux choix, louer une motoneige (appelée également « skidoo » par les locaux). Attendez-vous à être sérieusement averti des précautions à prendre et du maniement de votre engin, avant de partir sur les pistes immaculées.
Mais cela en vaut la peine, tant la sensation est grisante. Essayez-vous également aux promenades en chiens de traîneau et faites-vous accompagner par un professionnel de cet art. Là, ce n’est plus le vrombissement de votre moteur que vous entendrez, mais les jappements joyeux des chiens qui s’élancent. Ne manquez pas non plus d’aller faire du ski quelque part : à Bromont, à Whistler Blackcomb ou encore au mont Sainte-Anne, les possibilités ne faillissent pas, sachez-le.
Aurores boréales au nord du nord du Nord : mode d’emploi
Plus septentrional, vous aurez du mal. SI vous désirez plus que tout assister au spectacle des aurores boréales, il vous faudra respecter impérativement plusieurs consignes : venir en hiver, vous rendre au nord (du nord du Nord) du Canada (les territoires de l’Ouest ou le Yukon seront parfaits), profiter d’une météo complètement dégagée et attendre le milieu de la nuit (entre 22 h et 3 h du matin, approximativement).
Pour mettre encore plus de chance de votre côté, rendez-vous ici afin de consulter les prévisions en temps réel de leurs apparitions. Un dernier conseil, pensez à bien vous couvrir et emportez avec vous un thermos de boisson chaude ainsi que quelques en-cas à grignoter : on lutte mieux contre le froid le ventre garni.
Au sixième rang de votre quête canadienne : les nourritures et les saveurs du pays à la feuille d’Érable
Aucun périple ne s’accomplit le ventre vide; encore moins, comme nous l’avons vu plus haut, quand il s’agit de lutter contre le froid ou d’emmagasiner de l’énergie pour marcher le long de longues avenues citadines ou de randonner autour d’un lac. La gastronomie canadienne a heureusement plus d’un tour dans son sac pour vous sustenter de délicieux plats plus nourrissants que roboratifs ou vous régaler d’entremets parfumés.
Ambiance salée
Qu’il s’agisse de frites parsemées de cheddar fondu et arrosées de sauce brune dont le secret n’est toujours pas percé (la fameuse poutine) ou que l’on évoque les tartes salées garnies de viandes mêlées à diverses épices (les tourtières), le Canada n’a encore pas fini de vous surprendre, culinairement parlant.
Laissez-vous donc interpeller par les recettes typiques que les provinces et les territoires vous concoctent : offrez-vous du homard sur le littoral québécois et gaspésien, par exemple, ou encore garnissez votre « bannock » (un pain cuit sur les braises ou dans une poêle graissée) de fèves au lard ayant mitonné toute une nuit. Enfin, ne négligez pas le pain de viande encore chaud dont chaque famille a sa recette spéciale. Et en guise de petit cadeau à rapporter dans votre valise, optez pour quelques sachets de bœuf séché, à déguster tel quel ou à incorporer dans un plat.
Douceurs et gourmandises
Avez-vous déjà goûté aux bonbons patates ? Nous parions que non. Et pourtant, cette sucrerie est issue des temps anciens où les colons réussissaient l’exploit de réaliser des merveilles à partir de peu, le pays n’étant qu’à ses balbutiements.
Prenez une pomme de terre bouillie, écrasez-la avec du sucre pour la débarrasser de son humidité, donnez-lui la forme d’un rectangle et tartinez-la de sirop d’érable. Puis, roulez l’ensemble. Réservez au frais et découpez en tranches : une sucrerie simple et délectable. Autres gourmandises : les tartes aux fruits de saison (pommes, canneberges, groseilles ou bleuets) ou encore la « pacane » faite aux noix de pécan et aux fruits secs.
Le miel des arbres
Bon, nous allons donner ici dans le cliché culinaire, mais comment ne pas évoquer les adorables bouteilles de sirop d’érable qui trônent sur toutes les tables canadiennes ? C’est une sorte de miel brun, épais, parfumé et furieusement sucré qui vient se répandre tranquillement sur votre pancake ou votre tartine.
Idéal aussi dans les recettes salées, pour apporter une onctuosité à la sauce qui mijote, le sirop d’érable fait également partie des petits cadeaux à rapporter dans vos sacs de voyage. Et si vous avez besoin de folklore, venez participer aux rites joyeux de la récolte de ce sirop dans les cabanes à sucre qui s’animent dès le printemps. Ambiance festive garantie.
Besoin d’idées pour vos futurs voyages
Si, à peine de retour du Canada, vous êtes déjà en manque de valises à faire et d’autres découvertes à réaliser, pourquoi ne pas aller faire un petit tour du côté des Pays-Bas ou encore au Maroc ? Envie de traverser encore l’Atlantique ? Inscrivez donc le Costa-Rica dans vos tablettes.
