Où aller en Grèce ? À l’image de ses dieux et de ses légendes, la Grèce demeure complexe, mais merveilleuse. Entre Europe et Asie, mers et montagnes, vestiges antiques et parcs de loisirs, vie diurne calme et vie nocturne agitée, brumes du côté d’Athènes et soleil éclatant dans ses îles, la Grèce est la terre de tous les paradoxes et de tous les enchantements. On y vient par curiosité, on y revient par envoutement. Alors, laissez-vous séduire par ces univers mythiques, pour des séjours entre merveilleux et sublime.
Où aller en Grèce ? Athènes et les îles du golfe Saronique
Avant toute prise de décision pour savoir où aller en Grèce, la visite de la mythique Athènes s’impose. Même si les traces de son glorieux passé se sont estompées au fil des épreuves du temps, Athènes, capitale de la Grèce et autrefois capitale du Monde appartient à ce petit groupe de villes du patrimoine mondial de l’humanité à voir au moins une fois dans sa vie. Alors, à l’arrivée ou au départ de votre vol, pénétrez au cœur de la cité de la couronne violette.
Athènes, au-delà du mythe
Symbole de la Grèce antique, Athènes n’a malheureusement pas su conserver tous ses atouts. Mais au milieu de la ville moderne, vous pourrez encore apercevoir ici ou là quelques vestiges antiques. Et s’il y en a un que vous ne pourrez pas manquer, c’est le Parthénon. Placé en haut de l’Acropole, il domine la ville et reste à ce jour le symbole des 2 Grèce, l’antique et la moderne.
La vue y est assez incroyable et de nombreuses activités y sont proposées comme celle assez séduisante de peindre des statues pour leur redonner leurs couleurs de l’époque (et non… les statues n’étaient pas toutes blanches). Et s’il y a un quartier à fréquenter, c’est celui de Plaka. Le dédale de rues étroites et vivantes au milieu de maisons néo-classiques (protégées par arrêté municipal) fait perdurer le charme d’antan. C’est un véritable voyage dans le passé qui vous est proposé dans la capitale grecque, il s’agirait de ne pas le manquer.
Faites le plein de musées
Puisque vous y serez pour le Parthénon, ne négligez pas une halte au musée de l’Acropole, situé à son pied. C’est le musée le plus visité de la capitale grecque. Plus de 4 000 pièces sont exposées et le petit plus est qu’il est possible de suivre de près des fouilles archéologiques en cours. De là pourraient naître des vocations… Qui sait ? Le musée des Arts cycladiques est, lui, situé dans le quartier Kolonaki. Cycladique comme Cyclades, car la plupart des objets présentés proviennent du fameux archipel d’îles que vous ne manquerez pas de visiter par la suite (voir plus bas).
Réparti sur quatre niveaux, vous y découvrirez des poteries, des objets antiques avec notamment ces célèbres statuettes en marbre blanc aux formes épurées qui furent sculptées dans les îles plusieurs millénaires avant Jésus-Christ. En guise de référence, le musée national d’archéologie s’impose. Sur 8000 m2, vous trouverez de magnifiques pièces de l’époque néolithique jusqu’à la fin de la période romaine (dont le célèbre masque en or d’Agamemnon). Les musées Benaki ou le musée byzantin et chrétien d’Athènes méritent également une escale.
Athènes, les îles du golfe Saronique
Les cinq îles du golfe Saronique, Salamine, Égine, Hydra, Spetses et Poros sont toutes proches d’Athènes ce qui explique leur (très) importante fréquentation. Des bateaux depuis le Port du Pirée vous y mèneront facilement le temps d’une excursion ou d’un court séjour. Hydra, ancienne île d’artiste et où les véhicules à moteur sont interdits apparaît comme la plus agréable pour faire une petite trempette avant d’embarquer vers les « grandes » îles.
Où aller en Grèce ? Le Péloponnèse
D’une superficie de 21 000 km2, soit la taille du Salvador, le Péloponnèse saura vous surprendre. Déjà par la diversité de ses paysages : le relief plutôt montagneux, le mont Taygète culmine à 2 404 mètres, un haut lieu du ski de randonnée avec vue sur la mer, est de plus bordé de côtes très découpées avec schématiquement, à l’est les îles Saroniques et à l’ouest les îles Ioniennes. Ensuite par la richesse de son passé : Byzantins, Ottomans, Vénitiens ont tous fréquenté la péninsule en y apportant leur culture, leurs croyances et leurs témoignages, encore visibles pour la plupart.
La moitié haute du Péloponnèse
Le canal de Corinthe, long de 6 km, large de 24,6 mètres et haut de 80 mètres, peut se visiter et surtout s’emprunter. En saut à l’élastique par exemple pour les amateurs de sensations (fortes), ou de manière plus traditionnelle en bateau. Le sentiment d’étroitesse en le naviguant est assez séduisant. Après l’étroitesse, envie de hauteur ? N’hésitez pas à aller découvrir les impressionnantes gorges de Vouraïkos grâce à la ligne de chemin de fer nichée dans la roche qui relie Diakofto et Kalavryta. Un trajet d’une heure en train ou de 5 heures à pied… À vous de choisir.
Nauplie, cette charmante ville de bord de mer, mérite une étape et de là vous pourrez accéder facilement aux célèbres sites de Mycènes, Épidaure ou Mystra, tous trois inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le théâtre d’Épidaure par exemple avec ses 14 000 places est un « must ». Lancer sa pièce depuis la scène bâtie au IV siècle av. J.-C. et l’entendre résonner depuis le haut des gradins extrêmement bien conservés reste un doux souvenir aux oreilles et au cœur.
Après la culture, le sport : une visite des sites d’Olympie s’impose, absolument. En plus, pas besoin d’être un lanceur de disque pour apprécier ce site dédié à Zeus et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Si les témoignages visuels des lutteurs et athlètes grecs ont subi les épreuves du temps, les musées environnants vous transporteront littéralement dans cette période éclatante de l’antiquité.
La moitié basse du Péloponnèse
Tout d’abord Mystra, « Perle de la Morée Ottomane », est l’un des plus beaux sites de la péninsule. L’ancienne capitale byzantine placée à l’ombre du mont Taygète offre à ses visiteurs quelques vestiges d’un passé glorieux, intéressants à visiter : palais, églises et monastères et même une forteresse médiévale rivalisent d’intérêts. Le Palais du Despote en particulier mérite votre attention, car il est à lui seul un parfait condensé de la (très) riche histoire de Mystra. Plus au sud, la région aride, montagneuse et sauvage du Magne invite au déplacement.
Paradis des randonneurs, le Magne et ses criques ravissent également les baigneurs. D’autant que la région par rapport au reste de la péninsule reste peu fréquentée. Le Magne connu pour ses vendettas passées porte toujours les stigmates de luttes que l’on imagine acharnées. Ainsi, au détour des villages perdus dans la montagne et parfois abandonnés, vous pourrez apercevoir d’étonnantes tours de pierre défensives. Pour parfaire votre séjour, enchaînez avec l’incroyable cité médiévale de Monemvasia bâtie sur un îlot rocheux, à flanc de falaise et uniquement accessible par un pont. Depuis les hauteurs du Kastro (petite grimpette sur pavés) et l’église Sainte-Sophie, vous dominerez la méditerranée tel un Ancien. À vous la sagesse.
Où aller en Grèce ? Les Cyclades
Ce célèbre archipel de 220 îles environ est assurément le lieu de tous les possibles. Car au-delà de la beauté des lieux et de la mer cristalline, sans oublier ses typiques maisons blanchies à la chaux aux toits bleus, le charme réside dans cette liberté que vous avez de choisir l’île qui correspond à votre humeur et envie(s) du moment. Festive, sportive, culturelle, prenez le temps de consulter les horaires des bateaux et laissez-vous porter par le hasard d’une rencontre, d’une humeur, d’une révélation. Pour croiser nos compatriotes, rendez-vous à Amorgos.
Depuis le film Le Grand Bleu de Luc Besson, les Français aiment s’y rendre, avec raison(s). Car au-delà de la carte postale, l’île plutôt grande et montagneuse regorge de coins secrets et sauvages. La visite du monastère de la Panagia Chozoviotissa est recommandée : la vue et l’atmosphère vous séduiront. Même chose avec les îles de Paros et Antiparos, même si là on parle plus de collines que de montagnes. Cependant comme à Amorgos, vous pourrez trouver des coins reculés depuis par exemple le joli village de Naoussa en bord de mer ou celui de Lefkes, en haut d’une colline. Mais s’il y a un passage obligé dans les Cyclades, c’est Santorin. En dehors du fait qu’il s’y trouve un aéroport avec de nombreux vols, c’est surtout son coucher de soleil qui en fait sa renommée, l’un des plus beaux au monde. Un moment inoubliable qui restera gravé dans votre boîte à souvenirs.
Où aller en Grèce ? Les Météores
C’est dans le centre de la Grèce, dans la province de Thessalie, que vous pourrez admirer ce paysage détonnant fait d’immenses pitons rocheux taillés par l’érosion, il y a plus de 30 millions d’années, lorsqu’une mer y prenait place. Mais encore plus incroyable, c’est que l’homme y posa sa patte. Certains des pitons sont en effet surmontés par des monastères que l’on peut visiter.
Des moines lors du déclin de l’Empire byzantin à la fin du XIVe siècle y bâtirent leur résidence, au plus près des cieux, pour y trouver refuge et sécurité. Sur les 24 monastères que comptait la région, seuls 13 restent en état et six sont ouverts au public. Vous pourrez ainsi encore voir ces treuils, seul moyen d’accès alors, qui servaient aux moines à se hisser jusqu’aux bâtiments dont le plus fameux, le monastère du grand météore, perché à 610 mètres et imaginer depuis votre position (désormais sécurisée) que la corde pouvait casser à la grâce de Dieu.
Où aller en Grèce ? Les îles du Dodécanèse
Proche des côtes de la Turquie, l’archipel du Dodécanèse a su conserver un doux parfum de l’Asie Mineure et préserver son héritage médiéval en particulier à Rhodes, île la plus grande de l’ensemble.
Rhodes, l’île colossale
Bien que “son” colosse – l’une des sept merveilles du monde – ait disparu suite à un tremblement de terre (226 av. J.-C.), la fière Rhodes dispose toujours de curiosités à visiter. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cité médiévale est extrêmement bien conservée. Fortifications, châteaux et remparts sont à découvrir à pied pour plonger au mieux dans le passé. De même, à environ 50 km au sud de Rhodes, prenez également le temps de visiter Lindos, un charmant petit village piétonnier, avec ses maisons blanches construites en amphithéâtre, elle-même surplombées par son acropole avec en contrebas, la mer.
Les autres îles du Dodécanèse
Kos, Symi, Patmos ou encore Lipsi ou Tilos méritent une visite. Comme pour les Cyclades, laissez-vous porter par votre humeur et vos envies. Plutôt plages et vie nocturne à Kos ou plutôt faune et flore du côté de Tilos. À vous de choisir. Personnellement, on a choisi Nisyros l’une des plus belles îles du Dodécanèse à nos yeux, car singulière. Volcanique, authentique, contrastée et préservée du tourisme de masse, elle mérite l’escale. Les paysages façonnés par les terres volcaniques y sont étonnants et chromatiques.
Au détour d’une randonnée, vous serez tour à tour plongé dans une ambiance quasi lunaire -restes d’éruptions volcaniques- puis verte grâce à l’abondante végétation des collines avant de poursuivre votre chemin sur des plages de sable noir, elles-mêmes donnant sur des villages traditionnels de couleurs blanches en bordure de mer. Absolument fascinant.
Où aller en Grèce ? Les îles Ioniennes
Fait notable, cet archipel d’îles grecques à l’ouest du pays est le seul à ne pas baigner totalement dans la mer Égée. Assez proches de l’Italie, les îles qui le composent, au-delà de leur architecture, portent en elles un subtil goût de bassin méditerranéen : oliviers, vignes et citronniers vous accompagneront ainsi durant votre séjour. Corfou, Paxi, Céphalonie, Zante, Ithaque, Leucade et Cythère sont les sept îles principales de l’archipel. Grâce au climat plus doux et plus humide que dans le reste du pays, elles présentent toutes une végétation abondante et fertile, mais pas seulement. Plages sublimes, criques secrètes (oui, il en reste encore…) et petits villages sont également au rendez-vous. La plus connue (et la plus grande) est Corfou.
Cet ancien comptoir vénitien est particulièrement réputé pour ses styles architecturaux singuliers dus aux occupations successives des vénitiens, français et britanniques. Le Palais néo-classique Achilleion construit par l’impératrice Élisabeth d’Autriche-Hongrie (la fameuse Sissi) en est le symbole le plus fort. La plus authentique des îles ioniennes à mes yeux est Ithaque. Préservée du tourisme de masse, haut lieu de la randonnée, les plages y sont des plus sublimes et qui sait, vous pourrez peut-être apercevoir Ulysse, au bout de son Odyssée, y venir accoster.
Où aller en Grèce ? Les îles du nord est de la mer Égée
Comme pour les îles ioniennes, ce sont sept îles principales (Samos, Chios, Icarie, Lesbos, Lemnos, Samothrace et Thassos) qui composent cette étendue proche de la Turquie, au nord des îles du Dodécanèse et à l’est des Sporades. Mais ici, les distances entre les îles sont assez importantes et il s’avère malaisé de passer de l’une à l’autre. Cependant, pas d’inquiétude, chaque île est suffisamment grande pour vous accueillir le temps d’un séjour assurément agréable et singulier. Car chaque île possède sa personnalité.
Si Samos par exemple, ville de naissance du mathématicien Pythagore (des souvenirs d’école peut-être ?), se distingue par sa végétation florissante et ses forêts denses (pins, sycomores, chênes…), la montagneuse Samothrace offre à ses visiteurs d’étonnants paysages entre eaux transparentes, lacs suspendus, et chutes d’eau revigorantes. Un petit coup de cœur donc pour Samothrace ne serait ce que pour la célèbre et magnifique statue “Victoire de Samothrace”, exposée au Louvre à Paris depuis 1864. Globalement, les îles du nord de la mer Égée sont moins fréquentées, car moins développées que les Cyclades ou les îles Ioniennes. Une douce atmosphère traditionnelle règne, ce qui en fait une destination idéale pour des vacances en famille.
Où aller en Grèce ? L’archipel des Sporades
Bien que très touristiques, les 4 îles qui composent cet archipel possèdent de nombreux attraits en particulier au niveau de leurs plages – Skiathos en possède plus de 60 – et des offres hôtelières, d’où le tourisme justement. Un peu moins visitée et tout autant attirante, l’île de Skopelos. Connue pour ses plages et la couleur turquoise de son eau, elle est presque la plus grande des îles de l’archipel (95 km2) et donc celle où vous pourrez le plus aisément échapper au tourisme de masse.
Même argument pour l’île d’Alonissos. Ces alentours étant déclarés réserve maritime naturelle (probablement d’ailleurs le coin le plus propre de la mer Égée), elle offre plus de tranquillité que ses consœurs. De même que Skyros, qui bien qu’étant la plus grande des îles est la moins fréquentée, on ne sait toujours pas pourquoi.
Où aller en Grèce ? La Crête
Assurément la plus importante île grecque notamment par son nombre de visiteurs. Il faut dire que La Crète a de quoi séduire : eau turquoise dans le lagon de Balos (l’une des plus belles plages de Crète), eau translucide et sable rose sur la plage d’Elafonissi (considérée régulièrement comme l’une des plus belles plages du monde, carrément) ou encore randonnée de 16 km au cœur des gorges de Samarie seront à cocher dans votre programme « crétois ».
Côté culture : le musée ou le palais Knossos à Héraklion séduiront les amateurs d’archéologie tandis que le phare vénitien ou la vieille ville de La Canée parleront plus aux promeneurs et aux lécheurs de vitrines et entre ces deux villes, la forteresse vénitienne de Réthymnon et son vieux port comblera tout un chacun. C’est bien simple, l’île de Crète mérite à elle seule un séjour entier. Cela tombe bien, le climat exceptionnel d’avril à novembre invite aux visites, fréquentes.
