Que visiter au Maroc ? Aux portes de l’Afrique, le Maroc avec ses déserts brûlants, ses massifs enneigés, ses plages de rêve et ses médinas animées reste un endroit privilégié et bien conservé qu’il faut visiter. À vous la quiétude des riads après des heures de marche dans les souks bruyants et parfumés. À vous les étoffes aux mille couleurs et les paysages étonnants. Le Maroc est accueillant, alors venez découvrir les bons endroits à visiter.
Que visiter au Maroc ? Marrakech, la perle du Sud
Ville impériale dont la médina est classée au patrimoine mondial de l’humanité, la ville rouge aux mille saveurs et odeurs est assurément très fréquentée — de jour comme de nuit — mais quel(s) charme(s). Lorsque l’on se demande que visiter au Maroc, on coche toujours la ville de Marrakech dans son agenda, car si l’on y vient pour la première fois par curiosité, on y revient par envoutement.
Au pied de l’Atlas, l’eau abreuve des jardins millénaires
Située presque au centre du Maroc, la ville de Marrakech ne peut profiter des bienfaits de la mer atlantique. En revanche, les neiges de la chaîne montagneuse de l’Atlas, visible depuis la ville, coulent depuis toujours au plus profond de ses entrailles, au cœur même des souks et des palais. L’ingénieux système hydraulique qui irriguait la ville et dont le Jardin Secret, lors de sa récente et majestueuse réhabilitation a su parfaitement tirer parti, y est parfaitement expliqué.
Ainsi, le palais qui a plus de 400 ans a remis l’eau ancestrale au centre de sa vie, reconstituant aux yeux des visiteurs ce que fut cette véritable oasis de paix et de beautés en son temps, en plein cœur de l’intensité de la cité. À ne pas rater, ne serait-ce que pour apprécier le contraste sonore, visuel, olfactif entre le palais et son environnement. Pour poursuivre, Marrakech, connue pour ses jardins somptueux, abrite notamment le célèbre Jardins Majorelle, ancienne résidence du créateur Yves Saint-Laurent. Là aussi, la visite s’impose et si vous aimez les jardins, n’hésitez pas à emprunter un taxi ou le bus du Jardin Anima pour vous y rendre. Situé en banlieue de Marrakech, c’est un petit paradis — moderne — de végétation aux mille parfums qui vous accueillera.
Des palais et mosquées en pleine Médina
Le vieux Marrakech, la médina, est un circuit de 19 km fondé vers l’an 1070 par les Almoravides. Il a longtemps été un important centre politique, culturel et commercial du monde. Du haut de ses célèbres minarets (ne pas hésiter à admirer celui de la mosquée de Koutoubia, haut de 77 mètres), Marrakech a rayonné de l’Afrique à l’Europe.
Les routes de l’information, du sucre, du sel et des épices y passaient avant de délivrer ces trésors au monde entier. C’est pourquoi Marrakech a servi de capitale à trois dynasties. Ainsi de nombreux monuments grandioses parsèment toujours la ville, majoritairement à l’intérieur de ses remparts. Depuis la mosquée de la Koutoubia, franchissez les portes monumentales qui mènent à ceux-ci et partez à la découverte du palais de la Bahia, de la medersa Ben Youssef ou des tombeaux saadiens. Magique.
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Une vie diurne et nocturne intense
Symbole de cette intensité : la place Jamaâ El Fna, véritable spectacle en plein air, et lieu facile à (re)trouver lorsque vous vous déciderez à pénétrer dans les souks environnants. Car une fois dans le dédale de ruelles où il fait bon se perdre (gardez bien votre droite pour ne pas vous faire houspiller par les motos et charrettes), retrouver son chemin en demandant la direction de la place sera assurément commode. Petit conseil, cherchez plutôt votre route auprès d’un commerçant, car les enfants aiment bien parfois vous taquiner en vous renvoyant dans le labyrinthe…
Que ce soit de jour ou de nuit, le souk vit. Mais surtout la nuit où les lampes et bougies cumulées aux bruits de la rue et des échoppes en pleine effervescence ajoutent un charme à l’expérience. En dehors de la vieille ville, la vie nocturne de Marrakech est également reconnue. Clubs, terrasses d’hôtels, rooftops, restaurants branchés sont multiples et changeants au gré des modes et des influenceurs. Visez le quartier de Gueliz pour une soirée paisible ou celui de l’hivernage, le “Beverly Hills” de Marrakech, pour des soirées plus agitées.
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Les montagnes éternelles de l’Atlas
Long de plus de 2 500 km, cette célèbre chaîne montagneuse s’étend de la Tunisie au Maroc en passant par l’Algérie. Elle sépare les côtes atlantiques et méditerranéennes du désert du Sahara. Les paysages, la faune et la flore y sont extrêmement variés et riches. Parsemé de villages berbères, l’Atlas dont le point culminant, djebel Toubkal, se situe à 4167 mètres propose de nombreux treks et randonnées d’autant qu’il est également apprécié pour ses canyons et ravins. Parmi les lieux incontournables : la vallée de l’Ourika, à proximité de Marrakech ou un peu plus loin les gorges de Todgha et encore plus à l’ouest celles de Dadès.
Des lieux naturels, sculptés par les rivières et le temps qui en font des lieux magiques à arpenter et photographier. Les cascades d’Ouzoud (1 060 mètres) dans le Haut Atlas peuvent constituer une étape intéressante depuis Marrakech par exemple (150 km). Sur 110 mètres de hauteur, les chutes sur trois paliers fascinent toujours autant — ne pas manquer avec votre appareil photo l’arc-en-ciel qui les surplombent — et les balades aux alentours, profitant de l’eau naturelle, sont agréables, car verdoyantes. À noter pour les amateurs de glisse qu’il est possible de skier au Maroc sur quelques pentes de l’Atlas dont la station la plus connue est Oukaïmeden, à moins de 100 km de Marrakech.
Chefchaouen, la ville bleue
Au sud de Tanger, à 600 mètres d’altitude dans les montagnes du Rif, la “bleue Chefchaouen” est devenue un emblème du Maroc. Plus tranquille que ses illustres consœurs que sont Fès ou Marrakech, la petite ville de Chefchaouen charme pour les couleurs magnifiques dont la ville est parée de toutes parts. Les célèbres murs bleus des ruelles étroites y seraient repeints par ses habitants trois fois par an pour le “plaisir des yeux” avant tout et pour éloigner les insectes, aussi, paraît-il. Le résultat est parfaitement photogénique.
Par ailleurs, autant la ville est petite, autant le parc national de Talassemtane qui la jouxte est grand. Ainsi ajouter à sa visite une excursion-randonnée dans les 580 km du parc apparaît comme une excellente idée. Là, les petits villages de Kalaa et d’Akchour ainsi que le pont de Dieu (un rocher en forme d’arche) sont des étapes à envisager.
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Casablanca, l’internationale
Bien que véritable pôle commercial du Maroc, la ville de Casablanca possède un réel charme. Résolument tourné vers la mer, l’ancien repaire de pirates s’est désormais orienté vers son avenir : art, mode, affaires ; la ville bouge au gré de ses mélanges. De tradition cosmopolite, le style « européen » art déco des bâtiments et les grands boulevards (héritage du protectorat français) se mêlent parfaitement au style et à l’art de vivre arabe.
La grandiose mosquée Hassan II, achevée en 1993, mérite à elle seule une étape dans la dynamique “Casa”, la ville blanche. Construite partiellement sur l’eau, la mosquée s’étend sur près de 9 hectares et constitue un véritable chef-d’œuvre de l’artisanat marocain. La ville propose également une vie artistique dense et intéressante avec moult galeries, expositions et festivals.
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Fès et Meknès, les impériales
Les deux célèbres villes du Nord-est marocain font partie des 4 villes impériales avec Marrakech et Rabat. Si les deux dernières brillent par leurs vitalités économiques et politiques, les deux premières doivent leur statut — envié — à leurs riches patrimoines, culturels et historiques.
Fès, berceau des grandes dynasties
Vieille de plus de 1 200 ans, Fès se découvre avant tout par et pour sa médina fortifiée. Cœur et poumon de la ville, la majorité des lieux culturels s’y trouvent. Et quelles richesses ! Réputée pour la qualité de ses enseignements, la medersa Bou Inania (ouverte au public), par exemple, est un chef-d’œuvre à ne pas louper. D’autant que, fait rare, cette école coranique comporte en son sein, une mosquée doublée d’un minaret : mosaïques, cour, zelliges et stucs sont au rendez-vous.
Ensuite, à vous les 9 000 ruelles où se perdre — une fois passé la première angoisse du néophyte — est un véritable délice. Cependant, vous ne pourrez pas louper, ne serait-ce qu’à l’odeur, le quartier des tanneurs. Feuille de menthe sous le nez, admirer le travail du cuir et notamment sa mise en couleur : incroyable. Foyer culturel, Fès possède également une vie artistique dense et attractive qui fait que la cité médiévale ne vit pas exclusivement dans le passé, bien au contraire…
Meknès, la paisible
La plus modeste des 4 villes impériales ne connaît pas le tumulte de sa grande voisine. Cependant, bien que moins visité en raison de sa médina moins renommée, Meknès conserve de son ancien statut de siège du sultanat marocain, un attrait indéniable. Ville bâtie par l’emblématique sultan Moulay Ismail (1672-1727), à la fois sanguinaire et visionnaire, à qui le Maroc d’aujourd’hui doit tant, Meknès regorge de richesses patrimoniales.
Et notamment l’imposante et majestueuse porte impériale Bab el-Mansour, achevée par son fils. Tout comme la porte monumentale Bâb-Jema-en-Nouar ou le palais Dar Jamaï, autrefois résidence du grand vizir du sultan Hassan I et qui fut même un temps un hôpital militaire lors du protectorat français, Meknès par son patrimoine ne galvaude absolument pas son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
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Volubilis et Moulay Idriss, cités historiques
Au nord de Meknès (33 km), la visite du site archéologique de Volubilis avec ses célèbres et incroyables mosaïques de l’époque romaine sans oublier son arc de triomphe mérite une étape. De plus, cette escapade dans l’an 40 peut parfaitement se combiner avec une visite du mausolée de Moulay Idriss, lieu du plus grand pèlerinage (moussem en arabe) du pays. Même la famille royale s’y rend. Alors pourquoi pas vous ?
Essaouira, l’ancienne Mogador
Située sur la côte Atlantique, à quelques heures de Marrakech ou d’Agadir, Essaouira offre à ses visiteurs un étonnant mélange architectural et culturel. Dessinée par l’architecte de la ville de Saint-Malo, les remparts, le port et ses mouettes relaient cette connexion bretonne. Mais très rapidement, une fois franchis les murs qui protègent la cité des vicissitudes de la mer, c’est une atmosphère marocaine (souk inclus) à l’architecture méditerranéenne que vous trouverez.
Tout ceci porté par un vent (parfois violent) qui transporte les effluves de poisson et d’iode. Spot recherché des windsurfeurs, Essaouira et ses environs ont su garder leur authenticité loin des complexes touristiques d’Agadir. Et c’est tant mieux.
Merzouga, la carte postale
Près de la frontière algérienne, à l’est de Marrakech (environ 10 heures de voiture) Merzouga est une magnifique porte d’entrée vers le désert saharien. En effet, au nord de la ville, l’erg Chebbi, une étendue de dunes à perte de vue vous accueillera le temps d’une balade ou de plusieurs nuits. Certaines dunes font plus de 150 mètres de hauteur. À dos de dromadaires, au soleil couchant, avant votre bivouac, vivez pleinement votre carte postale.
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Tanger, la moderne
Tournée vers la méditerranée, Tanger connaît depuis quelque temps, un regain d’intérêt. Autrefois zone internationale où espions, hippies, et excentriques s’y côtoyaient dans une ambiance tumultueuse, Tanger est aujourd’hui, sous l’impulsion d’un port dynamique, redevenue prisée. Les bâtiments ont été rénovés, les plages nettoyées. Construite autour de la médina et dominée par la casbah, la demeure du sultan, Tanger reste une ville totalement ouverte aux visiteurs en quête de tradition et de modernité.
Là, vous y trouverez ce qui fait le charme traditionnel du Maroc : épices, couleurs, tissus, mais également de nouveaux attraits autour principalement des magnifiques plages (celles de Cape Malabata par exemple avec vue sur le détroit de Gibraltar ou celle nommée plage Achakar, à une vingtaine de kilomètres) avec leurs nombreuses activités nautiques. À quelques kilomètres de Tanger, la ravissante ville côtière d’Asilah par exemple mérite une petite visite. Car si de premier abord, on pourrait se croire en Grèce grâce aux maisons chaulées, rapidement l’empreinte espagnole se fait sentir. De ce mélange naît un réel charme qui fait de l’étape un doux moment.
Sud du Maroc, le bel inconnu
Depuis la vallée du Paradis jusqu’aux bâtiments art déco de la cité balnéaire de Sidi Ifni, en passant par les palmeraies verdoyantes au pied des falaises ocres de l’oasis d’Afella-Ighir, vivez dans cette région quelques moments atypiques et délicieux, loin du tourisme de masse. En effet, tandis que les villas, les parcs de loisirs et les golfs restent plutôt cantonnés du côté d’Agadir, le reste de la région offre des perspectives plus (a)typiques.
Et en rentrant de votre trekking sur le massif aride rose et ocre du côté de Tafraoute dans l’Anti-Atlas, dernière chaîne de montagnes avant le Sahara, plongez dans les eaux délicieuses de l’Atlantique du côté de Mirleft, épargné des complexes hôteliers. Profitez-en, cela ne durera pas…
