Vols et Statut des vols - à l'aéroport de Porto (OPO)

L'aéroport de Porto est officiellement appelé Francisco Sá Carneiro, du nom de l'ancien Premier ministre originaire de la ville, décédé en 1980 dans un accident d'avion alors qu'il se rendait à l'aéroport. Sur une note plus légère, cet aéroport est largement reconnu comme l'un des meilleurs d'Europe, au même titre que Zurich et Istanbul. Il est peut-être deuxième par sa taille et son nombre de passager·ères derrière l'aéroport de Lisbonne, mais il le surpasse de loin dans tous les autres domaines.

Bien qu'il ait été inauguré en 1945, l'aéroport de Porto est incroyablement moderne, contemporain et intelligemment conçu. Son terminal unique à trois étages permet de se repérer facilement, il est spacieux et regorge d'installations et d'équipements haut de gamme. Les nombreuses distinctions qu'il a reçues le prouvent largement.

Compagnies aériennes desservant l'aéroport de Porto

Malgré son unique terminal, l'aéroport est très populaire et accueille un nombre impressionnant de passager·ères grâce à la diversité des compagnies aériennes qui y opèrent. Rien qu'en 2023, un peu plus de 15 millions de voyageur·euses y ont transité via 36 compagnies aériennes vers et depuis 120 destinations réparties dans 36 pays. Cette fréquentation importante ne l'empêche pourtant pas de conserver une cote de popularité exceptionnellement élevée dans la plupart des sondages en ligne.

Les compagnies aériennes regroupent les incontournables compagnies low cost et les grandes compagnies internationales qui assurent des vols long-courriers. Actuellement, la répartition du trafic aérien est d'environ 10 % de vols intérieurs et 90 % de vols internationaux. Ryanair est la plus grande compagnie aérienne en termes de nombre de vols, devant ses homologues à bas prix easyJet et VistaJet. Air Nostrum (Iberia Regional) et la compagnie nationale portugaise TAP Air ne sont pas loin derrière. Les itinéraires plus longs sont desservis par des compagnies telles qu'Air France, United Airlines, Emirates, British Airways, Finnair et Lufthansa, pour n'en citer que quelques-unes.

Si vous prenez l'avion au départ ou à destination du Portugal, vous aurez le choix entre trois grands aéroports internationaux. En allant tout au sud vers l'Algarve, vous devrez subir les inconvénients mineurs de l'aéroport de Faro. Mais si vous séjournez dans le centre du pays, je vous conseille vivement d'éviter le cauchemar de l'aéroport de Lisbonne et d'opter pour la tranquillité de celui de Porto, même si ce dernier n'est pas un pôle de correspondance aussi pratique.

Se rendre à Porto ou au Portugal et en partir

L'aéroport de Porto se trouve à seulement 13 km au nord du magnifique centre-ville et il est extrêmement facile et bon marché de s'y rendre et d'en repartir. Les options sont en effet nombreuses. Pour aller vers le nord, l'intérieur des terres ou le sud, la ville compte trois gares principales, facilement accessibles par tous les moyens de transport que je vais détailler ci-dessous. La gare principale, São Bento, mérite d'être visitée en tant que monument à part entière pour son architecture à couper le souffle et ses célèbres peintures murales bleues et blanches illustrant l'histoire du Portugal.

Taxis et transferts privés

Porto est l'une des rares métropoles où prendre un taxi à l'aéroport ne coûte pas les yeux de la tête. Le trajet jusqu'au quartier de Boavista, dans le centre, dure environ 20 minutes, et il faut dix minutes de plus pour rejoindre le quartier du centre-ville de l'Avenida dos Aliados, pour ensuite rejoindre le fleuve Douro.

L'aéroport est curieusement bien desservi par des services de transfert privés vers Porto et au-delà. Si vous pouvez l'organiser à l'avance, ce service est une excellente option qui revient à peu près au même prix qu'un taxi. L'avantage majeur est qu'il vous attendra à la sortie du terminal et que vous n'aurez donc pas à vous soucier des files d'attente pour les taxis. Les transferts partagés sont moins chers, mais ils vous soumettent aux caprices des autres passager·ères, ce qui ne vaut peut-être pas les quelques euros économisés.

Métro

Pour un dixième du prix d'un taxi, le métro est en ce qui me concerne le moyen de transport que je préfère utiliser. Modernes, élégantes et confortables, les rames de la Purple Line E circulent toutes les 20 minutes environ et le trajet dure autour de 35 minutes. Une grande partie de la ligne est aérienne, offrant une belle façon de saluer ou de dire adieu à la ville. Vous devez acheter une carte Andanta pour un trajet en zone 3 (ou Z3), ce qui est possible dans n'importe quelle station de métro.

La station moderne de l'aéroport se trouve à cinq minutes de marche de l'entrée du terminal. Si vous arrivez à l'aéroport depuis la ville, vous vous retrouverez au rez-de-chaussée dans le hall des arrivées, mais ne vous inquiétez pas, le hall des départs se trouve seulement deux étages plus haut.

Bus et navettes

Coûtant à peu près le même prix que le métro, les bus sont plus lents, moins fiables, moins confortables et plus limités dans leurs destinations. Prévus pour partir toutes les 25 minutes environ, ils sont également sujets à des retards réguliers. À moins de prendre un car sur une longue distance pour se rendre dans un endroit inaccessible en train, je ne vois pas pourquoi quelqu'un prendrait le bus. Pour des liaisons directes avec les villes de Braga et Guimarães, montez à bord de la navette GetBUS, dont le trajet dure 50 minutes.

Location de voitures

Si vous vous rendez à Porto, ne louez pas de voiture. C'est une ville très fréquentée et les travaux de voirie y sont nombreux et ralentissent la circulation. Si vous vous rendez plus loin, le réseau routier principal du Portugal est étendu et bien entretenu, surtout les autoroutes à péage qui sont moins empruntées. C'est un pays idéal pour partir en road trip.

Toutes les grandes agences de location ont un comptoir dans le terminal, mais il y a aussi plusieurs petites agences locales qui se trouvent à l'extérieur du site, à quelques minutes en navette. Si vous voyagez avec un budget limité, ces agences peuvent être plus intéressantes, mais entraînent sans aucun doute plus de difficultés. Si vous prévoyez de conduire le long de la côte ou à l'intérieur des terres, je vous suggère de louer une voiture de taille décente et à souscrire une assurance tous risques, car il y a des endroits où le macadam fait défaut.

S'orienter dans l'aéroport

Rénové et agrandi il y a près de 20 ans, l'aéroport de Porto a été conçu par des architectes avant-gardistes et offre encore aujourd'hui un cadre aussi récent et moderne que par le passé. Il a également été intelligemment pensé en vue d'une expansion, car de plus en plus de personnes préfèrent passer par cet aéroport plutôt que par celui de Lisbonne. Habillé de verre et d'acier, le bâtiment est incroyablement lumineux, ouvert et spacieux. Je suis particulièrement séduit par le mur vitré du dernier étage qui offre une vue imprenable sur l'aire de trafic en contrebas.

L'unique terminal est composé de trois étages. Les arrivées se trouvent au rez-de-chaussée, ce qui permet de sortir facilement de l'aéroport. Le hall des départs, où se déroulent l'enregistrement et la sécurité, se trouve au dernier étage. Entre les deux, à l'étage intermédiaire, se trouvent le salon des départs et les portes d'embarquement. La signalisation est claire et le ratio entre la superficie et le nombre de passager·ères est excellent, ce qui rend les déplacements moins pénibles que dans beaucoup d'autres aéroports.

Enregistrement, dépose bagages et contrôles de sécurité

Au dernier étage, vous trouverez une soixantaine de comptoirs d'enregistrement, une zone de dépôt des bagages et quelques services côté ville, dont un café, un bar et un restaurant. Même si la superficie et la fonctionnalité de l'aéroport de Porto sont impressionnantes, les files d'attente pour l'enregistrement et le dépôt des bagages sont inévitables, bien que je n'aie jamais été témoin de quoi que ce soit de dramatique. Une demi-heure devrait suffire amplement, à moins que vous ne soyez en pleine période de vacances.

Malheureusement, à l'instar de son homologue de Lisbonne, l'aéroport de Porto n'est pas encore équipé des nouveaux scanners de sécurité 3D à rayons X qui permettent de conserver les liquides et les ordinateurs portables dans les sacs. Jusqu'à ce que cette avancée technologique soit implémentée, les queues sont inévitables car les passager·ères doivent se débattre avec leurs bagages et les réglementations en vigueur. Cette situation est toutefois tempérée par l'excellence du personnel au sol qui, d'après mon expérience, est efficace, amical et rapide. Même en période de forte affluence, je n'ai encore jamais attendu plus de 30 minutes.

Après avoir franchi le contrôle de sécurité, vous emprunterez l'escalator qui vous mènera dans la partie côté piste, séparée (comme c'est le cas en général dans le reste de l'Europe) en zones Schengen et non-Schengen. Bien que les deux zones aient leur lot de divertissements et d'options de restauration, la zone Schengen est bien mieux pourvue.

Attention toutefois à ne pas vous y attarder trop longtemps si vous prenez un vol non-Schengen. Vous devrez toujours vous soumettre au contrôle des passeports pour atteindre votre porte d'embarquement et les files d'attente peuvent être longues si les avions se succèdent les uns après les autres. Il n'est pas rare de voir des passager·ères complètement essoufflé·es demander docilement à sauter la file d'attente pour prendre leur vol.

Shopping et restauration côté piste

On dénombre environ 17 restaurants et 45 boutiques côté piste, en plus des services classiques de duty-free. On y trouve entre autres de nombreux magasins qui servent et vendent des spécialités ibériques. L'artisanat, les bibelots et les friandises de Portfolio font d'excellents cadeaux portugais authentiques de dernière minute, et je trouve agréable que les boutiques haut de gamme typiques soient remplacées par des marques plus pertinentes pour le sud de l'Europe (Desigual, GEOX, etc.).

Si vous avez faim et que vous n'en avez pas encore goûté, rendez-vous à A Francesinha pour déguster le sandwich national du même nom, originaire de Porto. Personnellement, je n'aime pas, mais c'est une spécialité incontournable du pays et de nombreux·ses touristes semblent ne pas être d'accord avec moi. Accompagnez-le d'un pastel de nata et vous atteindrez votre limite calorique mensuelle en un seul repas ! Pour quelque chose d'un peu plus raffiné, essayez le Douro.

À noter : d'après mon expérience, la plupart des magasins et des restaurants de Porto ferment étrangement tôt, généralement entre 21 h et 21 h 30, même si leurs horaires d'ouverture indiquent le contraire. Même les fast-foods internationaux fiables semblent suivre le mouvement, donc si vous prenez un vol à une heure tardive, il est préférable de manger avant d'arriver. L'autre option est le salon ANA, ouvert jusqu'à 23 h, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en avoir besoin, le reste de l'aéroport étant généralement très bien équipé.